Jour 1 – Lundi 22 août 2016
> Le Havre / Paris / Kunming
Épilogue
Ce matin, c’est le grand départ pour le Yunnan, province du sud-ouest de la Chine. Voyage d’une vingtaine de jours en sac à dos avec mon amie Juliette. Tous les prix indiqués sont ceux payés à deux, si ce n’est pas le cas, c’est précisé.
La monnaie locale est le Yuan (元). 1€ = 7,3 CNY
Départ du Havre : 10h02 | Arrivée à Paris : 12h12
Vol Paris / Kunming : 15h30-8h40
Prix du billet A/R : 557€
Au début nos sièges ne sont pas côte à côte suite à notre enregistrement tardif mais nous parvenons à permuter nos places avec d’autres chinois séparés. Les 12 heures de vol se font sentir quand on cumule l’incapacité de fermer un œil, les films en anglais et un niveau de la langue plus que moyen… Juliette ne dort pas vraiment non plus mais se distrait en goûtant sa première bière chinoise !
Jour 2 – Mardi 23 août 2016
> Kunming 昆明
Arrivées à l’aéroport de Kunming sous un ciel gris, nous commençons par faire du change et sautons dans un taxi officiel direction l’hôtel réservé en ligne depuis la France.
Trajet : durée – environ 1 heure
Prix : 81¥ la course + 10¥ le péage
Nous prenons un petit déjeuner (75¥) très agréable en attendant que le chambre se libère (pancakes au chocolat, fruits frais et premier thé chinois où les feuilles infusent sans sachet directement dans le verre).
Hôtel : The Hump Hostel
Adresse : Jin Ma Bi Ji Square, Jin Bi Road, Shu Lin Street, Wuhua, Kunming, Chine
Prix : 175,50¥ la nuit pour deux personnes : 1 chambre avec lits jumeaux, salle de bain privative (sans porte).
L’hôtel est assez grand et tenu par des étudiants chinois très disponibles lorsqu’on demande un renseignement. Le roof top du restaurant permet de surplomber une partie du centre ville.
Anecdote sur la chambre : elle est propre et spacieuse, par contre nous sommes surprises par la dureté du matelas et l’absence de porte à la salle de bain ! Le savon et shampoing sont à disposition, hélas, nous ne saurons jamais lequel était lequel étant donné que toutes les inscriptions sont en chinois.
Après 3 heures de sieste bien méritées nous partons à la découverte de Kunming, son marché, ses ruelles pittoresques, le lac Dian… et ses petites tortues en porte-clefs. Cette invention vraiment glauque d’emprisonner un bébé tortue VIVANT dans une petite boule de plastique contenant 3 gouttes d’eau nous fait ressentir une immense peine pour ces petits êtres inoffensifs et nous donne l’envie de rafler tous les porte-clefs afin de remettre en liberté les tortues dans le lac.
Après avoir admiré des chorégraphies de yoga et fait quelques exercices sportifs sur les machines en plein air, nous terminons la journée dans un petit restaurant typique de rue très bon marché (18¥). La carte n’étant qu’en chinois le choix de notre repas se fait à l’instinct.
Nous optons pour un « plat » au hasard et allons dans la partie cuisine où nous montrons du doigt les différentes préparations qui nous intéressent. De cette façon nous parvenons à manger un assortiment plutôt bon, avec les baguettes chinoises !
Jour 3 – Mercredi 24 août 2016
> Kunming 昆明
>> Temple des bambous 筇竹寺
Après un petit déjeuner copieux nous prenons le taxi pour aller visiter le temple des bambous (5¥ l’entrée) qui se situe à 12 km au nord-ouest de Kunming.
C’est notre première négociation du séjour et il faut savoir être persévérant. Après avoir arrêté deux taxis qui souhaitent nous conduire pour le double du prix que nous demandons (conseillé par l’hôtel et écrit sur un petit papier en chinois), nous finissons par en trouver un qui nous prend au prix demandé.
La visite se fait dans des conditions de rêves, il n’y a pas un touriste en vue et le soleil est au rendez-vous. Le site est assez joli et plutôt bien conservé. C’est un mélange d’architecture traditionnelle, de verdure et il y a même un lac avec des tortues que nous prenons plaisir à observer quelques instants relaxants.
C’est seulement en ressortant du temple que nous nous demandons comment va se faire le retour au centre ville, le site étant assez excentré.
Finalement un minibus s’arrête pour nous embarquer et nous négocions un arrêt en plein centre ville. Cela aurait été trop beau, le minibus nous dépose au pied de la montagne à peine à mi-chemin. Nous ne lui donnons donc pas toute la somme exigée car nous devenons les reines de la négociation en à peine une journée.
Nous prenons un bus au hasard (et oui c’est l’aventure) et tentons de regagner le centre. A l’approche de la ville nous descendons pour prendre un autre taxi direction la porte du dragon au sud-ouest de la ville.
En périphérie de la ville, le nombre d’édifices sortant de terre nous impressionne. Les tours de logement, vertigineuses et dupliquées par séries, semblent être implantées les unes très (trop) proches des autres sans le moindre plan d’urbanisme.
>> Xi Shan – Monts de l’ouest – Porte du dragon
Au pied de la montagne il y a plusieurs solutions, la première privilégiée par l’ensemble des touristes chinois est de prendre une navette qui conduit au sommet à proximité de la porte pour ensuite redescendre à pied et visiter tous les temples perchés sur les côtés de la route.
Nous prenons donc le bus n°6, conseillées par une chinoise qui parle français (eh oui, la chance nous sourit !) jusqu’à une gare de bus où nous enchainons avec un autre bus presque au hasard, le n°54. C’est grâce à l’application Maps me (qui s’avérera très utile jusqu’à la fin du séjour !) et la géolocalisation que nous décidons là où descendre.
Pour finir la journée, nous mangeons dans un restaurant chinois (36¥) pour goûter les nouilles qui traversent le pont 过桥米线 spécialité du Yunnan. Comme je suis tout d’un coup beaucoup moins courageuse, je ne me risque pas à l’inverse de Juliette qui se lance pour la dégustation. Nous commandons en langage des signes grâce aux images des plats au dessus de la caissière.
J’opte donc pour un bouillon à base de poulet et Juliette pour la spécialité locale : un plat constitué d’aliments cuits et crus (poulet, canard et porc assaisonnés d’un filet d’huile et accompagnés de porc cru émincé, de légumes, d’œufs et de nouilles) et jetés en direct dans un bouillon brûlant où ils cuisent immédiatement.
L’anecdote utile et comique DU séjour (qui nous lancera des fou-rires encore plusieurs jours voire semaines après) : regardez le petit bol blanc rempli d’une matière épaisse dans les tons foncés à l’extrémité gauche de la table…
Quand nous arrivons à notre table, il se trouve déjà là et nous pensons alors à une poubelle de table, ou à quelque chose qui n’a pas été débarrassé étant donné l’étrange contenu. Lorsque je reçois ma soupe, ne raffolant pas des pièces de viande avec os, je me débarrasse de ma cuisse de poulet que je pose délicatement dans ce petit bol. A l’inverse des chinois qui jettent tout sur la table ou même au sol je trouve mon geste plutôt délicat.
Mais c’était sans compter l’arrivée de la serveuse qui arrive avec un regard surpris-intrigué-amusé ? Elle revient donc avec une pince pour enlever ma pièce de poulet et la rapporter en cuisine (pour la jeter ?). Avec Juliette c’est l’incompréhension et nous prenons le temps de spéculer nous aussi amusées-intriguées.
Heureusement, un client du restaurant arrive lui aussi amusé-carrément mort de rire et nous explique (en anglais-chinois-langage des signes) que ce que nous utilisons comme poubelle de table et en fait un bol de sauce pour assaisonner les plats. Malgré le fou-rire général, c’est carrément la honte, nous tentons alors de nous excuser auprès de la serveuse qui demeure toujours aussi amusée (veuillez excuser notre naïveté que nous justifierons bien sûr par une arrivée très récente dans le pays…).
Nous rentrons à l’hôtel récupérer nos sac à dos et prenons le taxi pour la gare ferroviaire où nous avons réservé une couchette de nuit (108¥) pour le trajet Kunming/Dali à 21h44. Notre destination finale étant Shaxi nous devrons prendre un bus pour terminer le trajet qui ne se fait pas en train.
Anecdote du soir bonsoir : prendre un train pourrait sembler d’une banalité en France… mais pas en Chine… chose que nous découvrons un peu trop tardivement étant donné le timing serré avec lequel nous arrivons à la gare. Il faut tout de même se repérer dans l’enceinte du bâtiment, trouver le guichet où récupérer les billets, puis trouver quelle file prendre pour se rendre aux quais, passer les contrôles… car nous découvrons qu’en Chine, il y a les mêmes contrôles scanner dans les gares ferroviaires et routières que dans les aéroports.
Nous prenons donc une première fois des billets au guichet (avec une référence, le billet étant déjà réservé depuis la France), trépignons d’impatience dans la file pour le contrôle voyant les minutes défiler, mais lors de notre passage le personnel nous indique que notre billet n’est pas bon (nous comprendrons par la suite que nous venons de manquer notre train ce qui rend le billet invalide). Nous retournons donc au guichet pour prendre de nouveaux billets pour le train suivant qui part à 23h56.
Le temps d’attente aurait pu paraître long, mais non, après 1 heure passée avec l’hôtesse à tenter de se faire comprendre pour avoir deux billets dans le même wagon nous repartons donc avec deux billets dans deux wagons différents ! A croire qu’il était impossible de faire autrement.
Nous allons donc vers notre train en espérant pouvoir négocier un changement de couchette auprès du contrôleur qui se montrera réticent et catégorique. Évidemment nous ne parvenons pas vraiment à nous faire comprendre (pour changer), mais comme en Chine, nous comprenons qu’une galère s’accompagne toujours d’une délicate attention chinoise, nous faisons l’heureuse rencontre d’un jeune chinois qui sera notre ange gardien. Nous voyant désemparées, il nous propose immédiatement de permuter son billet et de laisser Juliette dans la même cabine que moi, à sa place.
Nous passons donc une heure à discuter avec lui et ses amis, toujours en anglais-langage des signes. Puis après avoir bien rigolé nous tentons de dormir malgré le fou-rire de la veille qui refait surface et nous laisse glousser sur nos couchettes sans que personne ne comprenne ce qu’il nous arrive.
Les cabines sont ouvertes, sans porte et donnent directement sur le couloir de circulation du train, mais les chinois respectent ce temps de nuit dans le plus grand calme. La couchette est plutôt agréable, le trajet jusqu’à Dali se déroule donc dans les meilleures conditions, le seul hic, c’est l’horaire d’arrivée matinal à 7h30 qui nous laisse une trop courte nuit.
Réservation du train à l’avance : via Ctrip sur internet.